L’aigle mouche

L’aigle mouche

Je suis un aigle si fort,
de bois brut et d’acier,
Moi le conquistador,
que rien ne fait plier,
Je suis en haut de chaîne,
je ne crains donc personne
Je chasse même l’humaine, et mon dieu qu’elle est bonne.

Dans mon vol j’ai traqué des milliers de personnes,
Peu d’étrangères c’est vrai, mais beaucoup d’autochtones,
Qui ont donné parfois de belles dégustations
Des plaisirs de la chair, mais si peu de passion.

Dans le ciel étoilé, je chasse les regards,
Des lumières isolées, au milieu de nulle part,
Des dizaines d’étoiles floues, dans ces constellations
Son regard d’un seul coup, retient mon attention.

Une lumière magnifique, m’aveugle soudainement
Un regard alchimique, totalement paniquant
La raison en est simple, mon cœur est fait de pierre
Rien ne peut m’éblouir, moi l’aigle de fer si fier.

Je me sens ridicule, quand je lorgne sa bouche,
Je me sens minuscule, pas plus gros qu’une mouche,
Je suis tétanisé, j’ai les ailes qui flageolent
Incapable de voler, quelle est donc cette bestiole ?

Dois-je suivre la lumière, pour mieux cerner ma proie,
Ou fuir cet éclair, qui me jette l’effroi,
Avec mes serres d’aigles, moi le prédateur lourd
Je me sens tellement faible, serait-ce cela l’amour ?

Moi qui dans un étau, étouffe toujours mes proies,
Voila un drôle d’oiseau, qui me met en émoi
L’oiseau brille uniquement quand il est non couvert
Pas quand il est mourant, étouffé par des serres.

L’oiseau n’est pas en cage, c’est là toute sa beauté,
Ce serait un carnage, que de l’emprisonner,
Ses yeux sans cage sont libres, la proie est magnifique,
Puis-je rompre l’équilibre, en gardant l’alchimique ?

Cet oiseau est en or, je ne peux le cacher,
Dois-je la serrer très fort, au risque de l’étouffer
Tel un toréador, détruisant l’être aimé ?
Serait-il un péché de vouloir des enfants,
Sa pomme je veux croquer, plus jamais ignorant,
Nous vivons nous mourrons, mais est-ce donc pour autant
Défendu à ce point, de le faire en bandant ?

De toutes les plus belles choses, construites par les grands hommes,
La vie est dégueulasse, si je n’en profite pas,
Mais Colosse de Rhodes, jardin de Babylone,
Paraîtront bien fadasses, si je n’ai à mon bras
La lune de ma vie, et il s’agit de toi
SC

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